[an error occurred while processing this directive] L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - L'actualité Henri Sérandour : «Un comportement exemplaire»
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Henri Sérandour : «Un comportement exemplaire»

Le 26/02/2006

Le président Henri Sérandour dresse le bilan des Jeux de Turin pour l'équipe de France Olympique. Au-delà des résultats chiffrés (9 médailles, 3 or, 2 argent et 4 bronze), il souligne le comportement exemplaire et la solidarité des athlètes tricolores. Le président du CNOSF évoque aussi les perspectives d'avenir dans l'optique des prochains Jeux d'hiver, organisés en 2010 à Vancouver (Canada).

"Nous n'avons pas réalisé les objectifs que nous souhaitions. J'avais annoncé de huit à dix médailles, mais je pensais plutôt à onze, à égaler au moins notre score de Salt Lake City. Il nous manque au moins deux médailles d'or qui nous auraient permis de bien figurer dans le concert international.

Il y a quand même eu beaucoup de satisfactions, et ce qui m'a marqué, c'est le comportement exemplaire des athlètes de l'équipe de France olympique, leur solidarité. Ils ont été un exemple pour toute notre jeunesse. Leur façon de s'exprimer a séduit les Français ainsi que les millions de bénévoles dans nos clubs

Mais il ne faut pas se voiler la face. Le snowboard, par exemple, est passé à côté. Il nous apportait toujours son lot de trois ou quatre médailles, et dans ce cas, nous atteindrions un total de onze ou douze.

Pour les sports de glace également, cela a été des Jeux difficiles. Mais cela s'annonçait, notamment pour Brian Joubert après son résultat à l'Euro. J'ai beaucoup parlé avec les responsables internationaux du patinage artistique, ils m'ont dit que c'était un garçon pétri de talent, mais il faut revoir son environnement. Il faut l'amener à prendre les bonnes décisions. Pour notre couple en danse sur glace, le résultat des imposées a coûté cher. Quand on voit la suite de leur compétition, ils ont été bons partout, et ont terminé 2e du libre. On peut dire qu'ils ont été sous notés.

Le ski alpin a répondu présent à mon sens, car il a joué de malchance. Quand je vois que Carole Montillet, après sa terrible chute, avec une côte cassée, a terminé 5e du Super-G, je m'imagine ce qu'aurait pu être son résultat si elle avait été en pleine forme. Et Jean-Pierre Vidal qui se blesse la veille du slalom !

"Des mini états généraux"

A la lumière de nos résultats à Turin, je pense qu'il faut mettre en place des mini Etats généraux dans les deux fédérations. Il faut faire un bilan discipline par discipline, avec les dirigeants et l'encadrement. Je ne fais pas de procès d'intention, il faut juste se dire "on a eu bon là, moins bon ici, tout faux ailleurs" et en tirer les conséquences pour rebondir. On doit quand même être l'un des pays qui a eu le plus de quatrièmes places, et cette équipe était pleine de jeunes en pleine activité qui peuvent encore progresser.

Il faudra que les élections dans les deux fédérations, celle de ski et celle de glace, qui vont avoir lieu dans les 6 mois qui viennent, permettent de renforcer les compétences à leur tête. A la FFS, il y a déjà eu des changements qui vont dans le bon sens. Si la montagne reste solidaire, si le secteur économique continue à l'accompagner, ça devrait aller jusqu'à Vancouver en 2010.

Pour la glace, il faut que cessent les chicaneries. La fédération doit faire deux bilans : celui de l'olympiade, et celui de tous ses problèmes internes. Il faut qu'ils se regardent en face. Il faut que nous leur donnions les moyens de travailler, sinon, ils disparaîtront. En interne, ils doivent changer les choses. Ils sont à la limite de la rupture, ils n'ont plus le droit de se rater. Ils travaillent pourtant beaucoup, mais à cause de leurs chicaneries, cela n'avance pas. ils doivent être plus cohérents et plus solidaires.

On me demande si nous allons nous porter candidats à l'organisation des Jeux d'hiver 2018 ou 2022. Nous avons déjà eu quatre échecs, et tout l'argent dépensé aurait pu être utilisé autrement. Pour construire des équipements. Faisons d'abord le bilan, dans le ski et dans la glace. Nous allons nous rendre compte de tout ce qui nous manque.

Je prends un exemple : nous n'avons pas de stade de biathlon de valeur internationale avec tout ce qui va avec, hébergements, etc. Nous devons organiser des évènements mondiaux dans cette discipline. Autres exemples : notre tremplin de saut à Courchevel doit être perfectionné, modernisé. Il en va de même pour la piste de bobsleigh. Il nous manque aussi un anneau de patinage de vitesse. Répondons à toutes ces questions et nous verrons si nous pouvons être candidats. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs."