[an error occurred while processing this directive] L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - L'actualité Poirée arrache le bronze pour la France
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Poirée arrache le bronze pour la France

Le 21/02/2006

Du bronze, comme à Salt Lake City. Pour Julien Robert, Vincent Defrasne et Raphaël Poirée, c'est la 2e fois. Pour Ferréol Cannard, c'est une première.
Derrière une équipe d'Allemagne impériale et une formation russe qui a compté exactement le même nombre de pioches au tir (6) qu'elle, la France doit ce podium du relais 4x7,5 km à un sprint rageur de Raphaël Poirée, jetant ses dernières forces sur la ligne après trois loupés successifs au dernier tir debout, pour devancer d'une spatule le 4e relayeur suédois, Carl Johan Bergman, qui a perdu l'équilibre juste avant la ligne. Départagés à la photo-finish!

«J'étais dans le dur. Je n'avais plus de jambes» a expliqué Raphaël Poirée, 2e au moment d'ajuster sa carabine sur le dernier pas de tir. «Sur les dernières balles, je tremblais». La 5ème cible ratée 3 fois. 3 pioches. Michael Greis, pour l'Allemagne est déjà loin. Le Russe Nikolay Krugrov s'échappe. Le Suédois Bergman sort du pas de tir avant 'Raph'. «Je me suis vu 4e et je me suis dit, 'non, c'est la poisse ! Ca va encore recommencer !' J'ai tout donné sur le dernier tour, 4e, c'était trop horrible. J'ai fait ça pour tous les copains, j'avais vraiment envie de redescendre à Turin avec eux». Au centre de Turin pour monter sur le podium, place des médailles.

Les Français toujours dans le coup

C'est Julien Robert qui lance le relais français. Toujours aussi précis avec sa carabine : zéro faute. Soit une seule cible manquée en 60 balles tirées depuis le début des compétitions à Cesana San Sicario. Mais le mari de Florence Baverel reste en retrait sur ses skis. Vincent Defrasne démarre en 11e position, à 53 secondes de la tête de la course occupée à cet instant par les Etats-Unis devant la République Tchèque, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne et la Russie. Les Norvégiens, champions olympiques il y a quatre ans, ne sont déjà plus dans le coup à cause des ratés de Halvard Hannevold.

Le champion olympique de la poursuite fait un très bon 2e relais. Malgré une pioche au «couché», il effectue une belle série de dépassements pour achever son parcours à la 4e place, avec le 2e chrono total sur le parcours. Michael Roesch a lui aussi effectué un excellent relais: on ne reverra plus les Allemands.

Ferréol Cannard poursuit sur la lancée de Vincent Defrasne. Une pioche au couché, une autre au debout ne l'empêchent pas de lancer Raphaël Poirée à seulement 40 secondes des Allemands et juste derrière les Russes. «Je me suis fait très mal ! Nos entraîneurs s'étaient répartis tout au long de la piste, ils m'encourageaient, ça m'a donné beaucoup de force», expliquera le plus jeune des relayeurs français, le seul qui n'était pas présent à Salt Lake City.

Tout est possible à cet instant. Poirée dépasse rapidement Krugov, et tient cette 2e place jusqu'au dernier pas de tir. C'est alors qu'il commet ces trois ratés, pour quitter le stand avec 13 secondes de retard sur le relayeur suédois. 'Raph' va tout donner jusqu'à cette arrivée si serrée. «Je reviens sur lui dans la montée, je me dis que je vais l'attaquer mais j'ai les jambes qui explosent», raconte Poirée. Il reste derrière Bergman à l'entrée du stade. «Je pensais que c'était mieux avec le vent de face. Ensuite, je veux passer devant dans la dernière petite cote, du coup je le tasse un peu dans le virage. Et dans les derniers mètres, il me passe mais fait une faute et je lance le pied». L'écart final se mesure au millième de seconde.

«Pour nous, cette médaille est très symbolique» dira Vincent Defrasne. «On a commencé ensemble il y a bien longtemps. Il y a quatre ans, nous nous étions dit qu'on retournerait sur le podium». Voilà qui est fait.