Doriane Vidal veut de l'or
Le 10/11/2005
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Alors Doriane travaille, se prépare sans avoir la possibilité de planifier ses entraînements à court terme car il n'est guère évident, que ce soit en France ou n'importe où dans le monde, de trouver un «Pipe» de niveau international correctement préparé. «C'est la galère ! Nous sommes allés au Chili. Le mauvais temps nous a empêchés de travailler. Nous avons été en Suisse où là, le Pipe était gelé et dangereux. En France, il n'y a quasiment rien. Celui des Deux Alpes n'est pas encore en service.. Certes, des installations sont ouvertes dans des «snow parks», mais il ne suffit pas de le dire ! Il faut les entretenir, au moins tous les deux jours avec une machine couteuse, le «shaper» (pour «mise en forme », NDLR) dont peu de stations savent se servir. Mais je sens que ça bouge en ce moment, tant mieux».
En attendant, la quête de Doriane Vidal et de son groupe d'entraînement la mène, en ce mois de novembre, aux Etats-Unis, dans la station californienne de Mammoth Mountain. «Les américains s'y entraînent aussi, ça devrait donc aller. Nous allons pouvoir enfin nous concentrer sur les nouveaux «tricks».
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Lesquels? Quelles nouvelles figures Doriane a-t-elle ajoutées à sa panoplie pour tenter d'atteindre son but à Bardonecchia? «L'an dernier, j'ai réalise le «Hakon flip», une rotation à l'envers, un « 720 » la tête en bas et c'est ce qui m'a permis de remporter mon 3e titre mondial à Whistler au Canada en janvier. Mais je l'ai un peu perdu, compte tenu des problèmes pour m'entraîner. Enfin, là, ça devrait aller, et je vais aussi travailler une autre nouveauté». Doriane n'en dit pas plus. Elle constate simplement «qu'il y a de plus en plus de concurrence, que le niveau général monte. Mais c'est ma dernière année de compétition, alors je vais faire le nécessaire pour rester au plus haut niveau».
La championne de la Colmiane regrette à l'avance «le fait qu'autour des installations de Bardonecchia, il n'y a pas beaucoup de place pour le public. C'est vraiment dommage, la France est toute proche, et tous nos supporters ne pourront pas venir. A Salt Lake, il y avait la grande foule, c'était génial». Et rappelle pour finir le bonheur, la fierté, qu'elle a de figurer avec cinq autres champions, sur l'affiche de la campagne de soutien et de promotion de l'équipe de France olympique du CNOSF pour les Jeux. «J'ai été choisie pour être une des ambassadrices de l'équipe de France, pour représenter ma discipline. C'est une très bonne chose. Elle va dans le sens d'une reconnaissance, car nous, les « freestylers » passons un peu pour des marginaux. Elle nous permet de montrer que nous sommes des sportifs sérieux, que nous avons des résultats, que nous pouvons être un exemple pour les jeunes»
Entre son nécessaire travail de représentation auprès des médias, dont elle s'acquitte bien volontiers et la recherche permanente de bonnes conditions d'entraînement, aux quatre coins de la planète, Doriane fonce vers son objectif suprême avec énergie et lucidité. Bon vol!