[an error occurred while processing this directive] L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - L'actualité Opio sur la route de Turin 2006
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Opio sur la route de Turin 2006

Le 24/05/2005

Partager, échanger, apprendre à se connaître, vivre dans la dynamique olympique, s'amuser, se décontracter, participer à des joutes sportives… c'est ce qu'ont vécu 150 personnes, athlètes et encadrement technique des deux fédérations d'hiver (ski et sports de glace) lors d'un stage préparatoire aux Jeux de Turin organisé conjointement par la préparation olympique, le CNOSF et le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, à Opio (Alpes Maritimes) du 21 au 24 mai.

«Les athlètes vivent pleinement ces moments» explique Patrick Ranvier, Directeur Technique National des sports de glace, «j'avais personnellement beaucoup insisté pour que ce stage interdisciplinaire ait lieu. Un moment de convivialité entre des sportifs qui ne se connaissaient pas, car ils n'ont jamais l'occasion de se rencontrer. J'ai vu des bobeurs, patineurs et patineuses passer toute une soirée ensemble. J'ai constaté que même dans le ski, par exemple entre les « alpins » et les snowboarders, ce stage a été pour eux l'occasion de se rencontrer. Nous sommes en plein esprit olympique!

Et puis les athlètes nous ont découvert différemment, ils ont pu avoir une autre image du staff, quelques barrières sont tombées, par exemple avec le raid aventure auquel nous avons tous participé. Tous les échos que j'ai reçus sont extrêmement positifs. Les athlètes m'ont relancé pour que je mette en place d'autres stages interdisciplinaires pour les sports de glace. Cela a été par ailleurs pour moi un moyen de prendre la température…»

"J'ai vraiment pris conscience de ce qu'étaient les Jeux"

Chaque soir, des réunions ont été organisées pour informer les athlètes sur tout ce qui concerne les Jeux olympiques et les particularités de ceux de Turin en février 2006, notamment le fait qu'ils seront logés dans trois villages différents selon les lieux de leurs compétitions. «J'ai vraiment pris conscience de ce que c'était» dit la danseuse sur glace (avec Fabien Bourzat) Nathalie Péchalat.
«Et ce stage a été particulièrement enrichissant. Nous avons découvert des sportifs des autres disciplines. Nous avons pu constater nos différences, et voir en même temps que nous sommes pareils, des sportifs de haut niveau. J'ai eu plein d'échanges avec d'autres gens de ma fédération. Je ne savais rien sur eux ! Pour ma part, lors de toutes les activités qui nous ont été proposées, j'ai été à fond tout le temps. Et ma motivation pour Turin, qui était de 100%, est montée à 300% !»

Certains athlètes, tout juste admis dans le cadre du haut niveau international, tel le skieur alpin (descente) David Poisson, sont allés de découverte en découverte. «Il y a encore quatre mois, je ne me sentais absolument pas concerné par les Jeux. Là, j'ai une énorme envie. Ca a l'air d'être une très grosse organisation ! Mais je ne devrai pas me focaliser là-dessus l'hiver prochain, il me faudra me concentrer sur la Coupe du Monde, signer de bons résultats et la suite arrivera toute seule. Cet hiver, ma première saison complète sur le circuit international, puis ici, à Opio, j'ai pu prendre mes repères».

Isabelle Blanc "on se reconnaitra!"

D'autres, comme la championne olympique de géant parallèle en snowboard, Isabelle Blanc, ont déjà une grande expérience des stages préparatoires et des Jeux. «C'est excellent de créer une unité. Comme ça, arrivés aux Jeux, on se reconnaitra. C'est ce qu'il y a de plus positif. On sera bien contents de retrouver des têtes! L'idée de regrouper tout le monde est une bonne idée. Pour ma part, ici, je n'ai participé à aucune activité sportive, car à chaque fois, je me suis blessée. Je préfère me blesser en compétition si cela doit arriver! Alors, j'ai profité du soleil, je me suis décontractée à fond, et bien sûr, j'ai échangé avec un maximum d'athlètes».

Dans la même discipline, la prometteuse Deborah Anthonioz (Boardercross, épreuve nouvellement admise aux Jeux), avoue son étonnement : «Je ne m'attendais pas à ça! Je pensais que ce stage serait plus « physique ». Au contraire, je me suis beaucoup amusée dans une excellente ambiance. Et je ne connaissais personne en dehors du snowboard. J'ai rencontré les patineurs, ils sont adorables. Les Jeux, c'était l'unique sujet de conversation entre tout le monde, j'ai ressenti la pression. Je n'ai pas envie pour ma part de savoir comment ça va se passer. En tout cas, ce type de stage, il en faudrait plus souvent».

Frédéric Dambier : "un moment privilégié"

Frédéric Dambier, le meilleur patineur français avec Brian Joubert, résume bien «ce moment privilégié qui tombe pile entre deux saisons, la fin de l'une et le début de la préparation pour la suivante. On est décontractés, on a l'esprit libre. On vit une super expérience. Vraiment très très sympa ! Ah, et puis toutes ces informations qui nous ont été communiquées sur l'organisation des Jeux, les villages, les installations, les tenues etc.… ça m'a donné envie d'y retourner (Frédéric Dambier avait participé aux Jeux de Salt Lake City en 2002) et d'y donner mon maximum. Pour ma part, le petit quelque chose que j'aimerais avoir un jour autour du cou, c'est ce qui me fait avancer depuis le début de ma carrière. J'adhère à 100% aux valeurs olympiques».

Gilles Brenier, directeur de l'équipe de France de ski alpin hommes, souligne lui aussi, en guise de conclusion «Ce moment exceptionnel et particulièrement utile. Des stages comme celui là, il en faudrait tout le temps! ».

Tous attendent maintenant de se retrouver dans le Piémont, entre le 10 et le 26 février 2006, pour vivre la grande aventure olympique.