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Là haut dans les montagnes...

Le 09/02/2006

Pragelato, Sestriere, Cesana, San Sicario, Oulx, Bardonecchia... sur la même route, à environ 100km de Turin, voilà concentrés en quelques kilomètres tous les sites de compétition montagneux des Jeux de Turin, c'est-à-dire le périmètre qui regroupe la majeure partie des athlètes de l'équipe de France. Visite.

C'est au village olympique de Sestrière qu'est logé le plus gros des troupes tricolores.
Un village situé au milieu de la station avec, depuis les balcons des chambres des athlètes, une vue directe sur les pistes de slalom, de géant, et en levant les yeux, sur le départ de la descente.
«C'est mon premier village olympique !» s'exclame Antoine Dénériaz. «Il y a quatre ans à Salt Lake City, nous étions logés pas loin de la piste de descente de Snowbasin, juste entre nous, alors que là avec tout ce monde, on sent vraiment que rien n'est pareil. Ce sont les Jeux, quoi !».

Le skieur de Morillon s'apprête à participer au premier "chrono", le premier entraînement officiel sur la "Kandahar-Banchetta" qui doit avoir lieu ce jeudi 9 février. «Cette piste, je la connais et l'aime bien, elle est tout en glisse, en mouvements de terrain, sans grands angles, avec des sauts... elle correspond bien à ce que je sais faire». Il remarque juste que l'enneigement est «limite». Ce dont on peut se rendre compte à l'œil nu....


Dans le bâtiment réservé aux Français, Pierre Guichard, chef de mission adjoint, responsable des lieux, compte ses troupes. «Avec les arrivées et départs échelonnés, compte tenu de notre proximité avec la France, nous sommes ici sur une base de 70 personnes hébergées. Athlètes et encadrement du ski alpin, bobeurs, cadres du combiné nordique et du ski de fond. Nous avons des hébergements particuliers, hors village, à Pragelato pour toute l'équipe de ski de fond (24 personnes), à San Sicario pour tout le biathlon (26 personnes), à Oulx pour le ski acrobatique sur leurs sites de compétition, et bien sûr, au Village de Bardonecchia pour le snowboard».

Michel Vial, Pierre Guichard et tous les chefs d'équipes en réunion
Michel Vial, Pierre Guichard et tous les chefs d'équipes en réunion
«Ici, à Sestrière», poursuit-il, «le concept est très correct grâce au travail en profondeur effectué en amont par nos amis italiens. Hélas, il n'y a pas un grand lieu de convivialité, un salon... Les athlètes sont directement dans leurs chambres, d'où l'intérêt d'avoir un Club France dans la station où ils pourront venir se détendre. La détente peut favoriser la performance. C'est quand même un gros avantage d'avoir ce village sur les pistes, alors que d'habitude, il y a du chemin à faire entre les lieux d'hébergement et ceux de compétition.

Sur cette question des allées et venues, induite par le fait que beaucoup de nos athlètes sont tout près de chez eux, de l'autre côté de la frontière, nous sommes heureux d'avoir pu intégrer dans notre staff Joël Besson, un cadre de la fédération française de ski, car notre grosse inquiétude était d'avoir beaucoup de mal à gérer les flux... puisque tout le monde, matériel compris, voyage en voiture. Mais tout est bien coordonné. Nous avons réussi à obtenir suffisamment de «passes», les autorisations de circuler dans le périmètre olympique. Et puis, être comme cela répartis sur six sites d'hébergement, c'était une préoccupation. Finalement, cela ne pose pas pour le moment de problème majeur»
, conclut Pierre Guichard.

Finalement, le seul point négatif relevé par l'ensemble des Français présents à Sestrière, c'est d'avoir les pieds dans la boue à chaque fois qu'ils sortent des bâtiments de ce complexe organisé autour des deux tours, symboles de cette station de ski.

Doriane Vidal dans l'étage
Doriane Vidal dans l'étage "France" du village de Bardonecchia
Direction le Village de Bardonecchia. Après Sestrière, on dépasse Cesana et San Sicario, puis Oulx, pour arriver dans cette autre station de ski encore plus proche de la frontière française.
C'est ici que toute l'équipe de France de snowboard est installée. Un mini-village en fait, très convivial, avec même ce qui ressemble de très près à une boîte de nuit. Les athlètes français partagent leur temps entre l'entraînement et le repos avant le début des compétitions.

«On a pu s'entraîner durant 3 heures dans le Pipe aujourd'hui» raconte Doriane Vidal. «Ils avaient arrosé le «tube» qui du coup était tout gelé, dur... ça n'était pas terrible». Dans sa chambre, la triple championne du monde regrette un peu le village de Salt Lake City en 2002, situé sur le campus de l'université de l'Utah «où il y avait tout le monde de tous les sports. Une vraie ambiance, alors qu'ici, nous ne sommes qu'entre nous». Doriane n'a plus longtemps à attendre. Dimanche 12 février, ce sera son heure... déjà.