[an error occurred while processing this directive] L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - Innsbruck 1964 Innsbruck 1964 : les Français aux Jeux
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Innsbruck 1964 : les Français aux Jeux

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Jean Vuarnet a bien ouvert la voie du renouveau quatre ans plus tôt à Squaw Valley. Honoré Bonnet a replacé le ski alpin français sur les rails du succès. II a désigné Jean Béranger pour encadrer les skieuses. Un tout jeune entraîneur encore prudent quant au devenir de "ses" filles.

Deux d'entre elles ne partagent pas les hésitations de leur "coach". D'Innsbruck, Marielle et Christine Goitschel écrivent à leurs parents Hélène et Robert, restés dans leur chalet "Helrob" à Val d'Isère, une carte postale ainsi libellée "Nous sommes en forme, nous allons gagner, Christine et moi" et signée "Marielle, alias la grosse mère. "



1er février : slalom à la Lizum, sous un ciel couvert. Marielle, meilleur temps de la première manche, est dépassée par Christine dans la seconde.
3 février : slalom géant sous le soleil, et nouveau festival des "soeurs de la neige" pour un impressionnant chassé-croisé.
Cette fois-ci, Marielle, sans respect pour le droit d'aînesse, laisse l'argent à Christine. Commentaire de la lauréate: "Ma soeur avait gagné avec le dossard 14, je ne pouvais que l'imiter avec le même numéro..."
Deux courses, quatre médailles ! Ce "doublé" familial frappe l'opinion publique et bat le rappel de la presse du coeur. Christine (20 ans), douce et discrète, est un peu effrayée par ce charivari. C'est du bout des lèvres qu'elle livre son secret : elle aime Jean Béranger qu'elle épousera dans deux ans. Marielle (19 ans), volubile et exhubérante, annonce aux micros tendus ses prochaines fiancailles avec Killy. Son voisin de Val d'Isère, d'abord surpris, entre dans le jeu pendant quelques heures...
Ce déchaînement médiatique oblitère quelque peu, et c'est bien dommage, la médaille d'or de François Baulieu, le "petit Prince" mélancolique et marginal du ski, les médailles d'argent de Léo Lacroix dans la périlleuse descente du Patscherkofel - l'Australien Ross Milne s'y est tué à l'entraînement - et d'Alain Calmat.
Ce patineur concilie avec succès études et sport de compétition. Candidat à la médaille d'or, il est soudainement tétanisé par le trac. Son programme libre tourne au calvaire. "Mon fils n'est pas champion olympique mais il fera un excellent médecin", conclut avec philo sophie la mère du champion. Calmat deviendra même ministre des Sports précisément vingt ans plus tard...