Lillehammer 1994 : l'exploit
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Koss, Koss, Koss
Champion olympique du 1500 m deux ans plus tôt à Albertville, Johann Olav Koss a déjà montré sa classe et sa force de caractère. Le jour de la cérémonie d'ouverture des JO de 1992, il est cloué au lit par un calcul au pancréas. Le lendemain, une fois le caillou indésirable éliminé, le Norvégien reprend l'entraînement. Quatre jours plus tard, il gagne le 1500 m.
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Dès cette première course, Koss frappe fort. Très fort. Médaille d'or et record du monde. Son compatriote Kjell Storelid, deuxième, est à près de 8 secondes. Oubliées la blessure récente aux ligaments d'un genou et la contre-performance des Championnats d'Europe quelques semaines plus tôt.
Trois jours plus tard, l'étudiant en médecine d'Oslo remet en jeu son titre olympique du 1500 m. Seulement cinquième à mi-course, il accélère. Le drakkar gronde car il sent que tout reste possible. Auteur de deux derniers tours de folie, Koss enlève sa deuxième médaille d'or et bat le record du monde de la distance, détenu jusque là par le Néerlandais Rintje Ritsma, deuxième à 7/10 de seconde.
Homme de coeur
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Les 25 boucles de ce 10.000 m seront autant de tours d'honneur pour Koss que le public connaisseur salue. Nouveau record du monde pour Koss. Storelid, encore deuxième, est à près de 19 secondes. Une fois de plus, les Néerlandais sont battus.
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Outre les muscles, Koss a aussi du coeur. Il le prouve en annonçant qu'il fait don de sa prime de victoire, 255.000 couronnes, soit 40.000 dollars, à l'Aide Olympique, association caritative dont il est membre, qui vient en aide aux enfants des pays déchirés par la guerre. Il engage chacun de ses compatriotes à verser 10 couronnes par médaille d'or norvégienne à cette association.
Ses qualités sportives et humaines lui vaudront de rejoindre en 1998 la Commission des Athlètes du CIO, sans pour autant cesser d'oeuvrer dans le domaine humanitaire.