[an error occurred while processing this directive] L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - Squaw Valley 1960 Squaw Valley 1960 : les Français aux Jeux
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Squaw Valley 1960 : les Français aux Jeux

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Quand l'équipe de France de ski alpin débarque à Squaw Valley, aux confins des Etats de Californie et du Nevada, elle est dirigée depuis un an par Honoré Bonnet. "Monsieur Bonnet", comme l'appeIlent respectueusement ses coureurs, va tirer les premiers dividendes de l'entraînement rigoureux et rationnel qu'il a imposé.


C'est dans cette station proche de Reno, construite en un an par la seule volonté d'Alex Cushing, le propriétaire des lieux, que le ski français amorce son redressement et écrit la première page du chapitre le plus glorieux de son histoire. Un chapitre qui se terminera douze ans plus tard, à Sapporo...



A la veille de la descente, Adrien Duvillard - le père d'Adrien junior - a les faveurs des pronostics. Au cours de l'hiver, il a notamment remporté la prestigieuse classique du Hahnenkamm, à Kitzbuehel, sur la terrifiante piste de la Streif.
Le jour de l'épreuve, le 22 février, l'ancien champion Emile Allais se place en bordure du tracé pour renseigner les Français selon le code suivant: accroupi, ils seront en retard ; debout, ils seront en avance.
Jean Vuarnet (dossart 10) est très déterminé mais nullement nerveux à l'instant du départ donné sur les hauteurs de Squaw Peak d'où la vue plonge sur le lac Tahoë. Las, Vuarnet dérape et négocie mal la première courbe. Quand il aperçoit le chandail rouge d'Allais, en position basse, il est sûr d'être en retard. Alors, il s'efforce d'accélérer, les skis bien à plat, recherchant sur les faux plats la meilleure pénétration dans l'air possible en adoptant la position dite de I"'oeuf" qu'il a longuement mise au point avec son entraîneur au Grenoble Université Club, Georges Joubert.
Le suivant à s'élancer est Adrien Duvillard. II va très, très vite. Son avance est telle qu'Allais, occupé à consulter son chronomètre, est surpris lorsque surgit son compatriote. II se relève tardivement en criant de joie. Le Mégevan a vu son aîné "assis" et il s'interroge car il est persuadé d'accomplir une trajectoire parfaite. Déconcentré, il manque le franchissement de la Bosse du Dromadaire, perd l'équilibre et capote. II rejoint l'arrivée en pleurs.
Grâce au succès de Vuarnet, la technique dite de I"'oeuf" va devenir célèbre. Elle s'accompagne d'une innovation technologique également française : Vuarnet chausse des skis métalliques de la firme Rossignol. C'est la première fois qu'il a été fait appel à un autre matériau que le bois pour fabriquer des skis de course.